Une décision qui fait date

Dans l’Orne, le parc éolien d’Echauffour est mis à l’arrêt total par arrêté préfectoral depuis le 22 Janvier 2021, pour cause de nuisances sonores violentes et insupportables, de jour comme de nuit, dont les conséquences sanitaires ont pris des proportions alarmantes dans le village.

Le quotidien régional Le Réveil normand précise que la décision a été prise par la sous-préfecture après avoir pris connaissance du rapport acoustique mettant en évidence des non-conformités persistantes : ce que les riverains dénonçaient depuis la mise en service du parc de 5 éoliennes, au printemps 2019.

Le site éolien d’Echauffour (@Le Réveil normand)

« Nous vivons un enfer : il est régulièrement impossible de dormir la nuit et de rester à l’extérieur la journée » témoigne un des habitants impactés.

Plus de près de chez nous dans le Rhône, à Valsonne et Ronno, dans les collines beaujolaises qui dominent Tarare, on découvre aussi que les éoliennes industrielles terrestres font du bruit…

Dans son édition du Dimanche 31 Janvier 2021, Le Progrès titre : « Eoliennes ; on entend leur ronronnement même avec des volets et double-vitrage ».

Pourtant dès 2010, dans le documentaire « Hélices au Pays des Merveilles » réalisé dans les Monts de la Madeleine (limitrophes avec la Loire), des agriculteurs de Laprugne, Saint-Clément et Ferrières-sur-Sichon, témoignaient des nuisances sonores considérables générées par les éoliennes industrielles du parc du Chemin de la Ligue : nuisances gênantes pour les humains (perte du sommeil, acouphènes, stress permanent) et pour le bétail (baisse de la quantité et de la qualité de la production laitière), bien supérieures à ce qu’avaient imaginés ces habitants (pourtant initialement favorables au projet !).

On a l’impression qu’à chaque nouveau projet éolien, les études acoustiques effectuées par les industriels éoliens sont biaisées, que les habitants se laissent convaincre, sous couvert de sauver la planète du réchauffement climatique, de laisser installer ces machines géantes à quelques centaines de mètres de chez eux (la distance légale minimum est toujours de 500 m des habitations quel que soit la hauteur des aérogénérateurs), et quand le mal est fait, se rendent compte que c’est insupportable physiquement et psychologiquement et nuit à leur santé !

Souhaitons que les habitants abusés et désabusés de Valsonne et Ronno viennent grossir les rangs des associations anti-éoliennes locales, et que celles-ci se battent pour obtenir un arrêt administratif du projet d’EDF Renouvelables, puisque l’exemple d’Echauffour montre que ce n’est pas utopique…

Chacun étant plus sensible aux événements qui se passent près de chez soi, cela ouvrirait peut-être les yeux aux habitants et aux élus des communes voisines, telles celles de Saint-Cyr-de-Valorges, Mazéchal et Joux menacées par un autre projet éolien industriel, celui des Monts d’Eole porté par la société anglaise RES (Renewable Energy Systems) : car quoiqu’en disent les promoteurs éoliens (qui n’habitent pas sur place) et les politiciens convertis à la transition écologiste à marche forcée (qui n’habitent pas sur place non plus…), il n’y a pas d’éoliennes industrielles terrestres sans nuisance pour les riverains : bruit, infrasons, pollution lumineuse diurne et nocturne par les flashs lumineux clignotants 40 fois par minute, effet stroboscopique lié à la rotation des pales, etc…

Alors que la toute récente loi sur le « Patrimoine sensoriel des campagnes », adoptée définitivement par le Parlement le 21 Janvier 2021, consacre les sons et les odeurs caractérisant les territoires ruraux (sonnerie des cloches, chant du coq ou des cigales, coassement des grenouilles, cancanement des canards, effluves de crottin de cheval ou d’étable, etc…) en les inscrivant dans le patrimoine commun de la nation et dans le code de l’environnement, comment peut-on paradoxalement laisser s’implanter sur ces mêmes territoires des éoliennes géantes, dont les caractéristiques industrielles et le bruit généré sont la négation même de ce patrimoine sensoriel rural ?

C’est pourquoi mieux vaut prévenir que guérir en disant NON aux éoliennes industrielles dans les campagnes ligériennes et limitrophes !

Création d’un COLLECTIF

Depuis quelques semaines, les promoteurs éoliens redoublent d’assauts sur les montagnes du Forez, profitant de la crise sanitaire qui complique l’actions des opposants :
– début du défrichement à Gumières par la société Abowind (alors que des procédures sont encore en cours devant le Tribunal Administratif) ;
– tentative d’intimidation des associations de défense de la forêt de Taillard par TOTAL-Quadran (800 000 € de dommages et intérêts demandés aux opposants devant le Tribunal de Saint-Etienne) ;
– défrichement en préparation au Col de la Loge par EDP Renewables (qui devrait démarrer les travaux sous peu suite au rejet par le Conseil d’Etat du pourvoi de l’association Vent Du Haut-Forez) ;
– réunion (privée…) des ayants-droits de parcelles forestières (« sectionaux ») à La Renaudie par le promoteur ENERTRAG, qui cherche à y lancer un nouveau projet ;
etc, etc, etc…

Défrichement à Gumières - 3 Octobre 2020
Gumières (03/10/2020) – début de défrichement de la zone du projet industriel éolien

Face au constat de la menace grandissante que l’éolien industriel fait peser sur le département de la Loire et les territoires limitrophes, jusqu’ici préservés, 8 associations d’opposants ont décidé de se regrouper dans un COLLECTIF :
– afin de mieux informer les habitants sur les dangers de l’éolien industriel ;
– afin de mieux se défendre contre ces multinationales du vent qui profitent des subventions de l’Etat français depuis de nombreuses années, et du démantèlement des lois environnementales entrepris par l’actuel gouvernement (décret du 8 Avril 2020, loi ASAP votée en 1ère lecture à l’Assemblée nationale le 6 Octobre 2020) ;
– avec l’objectif de mutualiser les ressources et les compétences et de renforcer la mobilisation.

Première action du COLLECTIF : la diffusion d’une lettre d’information aux élus pour les inciter à la vigilance, car les nouveaux exécutifs issus des élections locales du printemps 2020 méconnaissent souvent le sujet complexe de l’éolien industriel.

ENSEMBLE ON VA PLUS LOIN !!!


Contact Collectif : zeroeol42@framalistes.org – 06 45 17 26 70

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Journée des Forêts 2020 – Reprogrammation

La Journée Internationale des Forêts patronnée par l’ONU, programmée initialement du 14 au 22 Mars 2020, a été annulée dans son intégralité en raison du confinement. La reprogrammation des événements est faite à la discrétion des organisateurs.
L’APPRAI reprogramme le Dimanche 27 Septembre 2020 le parcours pédestre pédagogique de découverte du site écologique et historique de la Forêt de Bas (initialement prévu le 22 Mars).


La Forêt de Bas constitue une des rares grandes zones boisées existant encore dans la plaine du Forez ; elle est méconnue des habitants car située à l’égard des villages et fragilisée par le couloir de l’autoroute A89 qui la coupe désormais en deux.

A travers ce parcours balisé facile de 3 kilomètres, accessible au grand public au départ du lieu-dit Dagues (situé à 2,5 kilomètres du village historique de Pommiers-en-Forez – coordonnées GPS : 45.848186 , 4.063816), vous emprunterez un tronçon du chemin historique de Saint-Jacques de Compostelle et découvrirez par des panneaux d’interprétation les points d’intérêts écologiques de la forêt et de ses environs.

La forêt de Bas est le refuge de chauves-souris (Sérotine commune, Grand murin) et de nombreuses espèces d’oiseaux (dont le Milan royal protégé et menacé) ; elle est située à proximité d’une ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) qui abrite des batraciens caractéristiques de la plaine du Forez (grenouille agile et grenouille verte, triton crêté, salamandre tachetée), c’est donc un lieu particulièrement approprié pour venir célébrer le thème de l’édition 2020 : Les forêts et la biodiversité.

Alors, rendez-vous le Dimanche 27 Septembre 2020
de 9H00 à 17H00 au lieu-dit Dagues – 42260 Pommiers (accès libre et gratuit), pour apprendre à connaître et à protéger la forêt de Bas !

Port du masque obligatoire. Le respect des gestes barrières sera demandé à chaque participant.


(Télécharger le parcours, l’affiche et le communiqué de presse de l’événement)

La communauté d’agglomération Loire-Forez s’organise contre le développement anarchique de l’éolien : une Charte pour protéger les communes

Les éoliennes industrielles terrestres sont un fléau pour nos campagnes et leur implantation doit être évitée par tous les moyens légaux.
Partant de l’adage qu’il vaut mieux prévenir que guérir, la communauté d’agglomération Loire-Forez (qui regroupe 87 communes autour de Montbrison et une population de plus de 110 000 habitants) a élaboré une « Charte de l’éolien », adoptée à l’unanimité de ces membres :

(Le Progrès – Edition de la Loire 42A – Samedi 13 Juin 2020)

L’idée de ce document d’une dizaine de pages est d’apporter aux communes membres un outil méthodologique d’aide à la gouvernance face à des promoteurs éoliens insistants et opaques, qui font miroiter aux propriétaires terriens et aux élus des retombées financières alléchantes et leur cachent les risques environnementaux (pollution sonore et visuelle, pollution des sols et des nappes phréatiques), sanitaires (infrasons, acouphènes, maux de tête…) et sociaux (scissions entre les riverains, baisse du prix du foncier, baisse de la fréquentation touristique…) des installations éoliennes industrielles.

Le choix de la période pour publier cette charte est d’autant plus pertinent que les promoteurs éoliens sont en embuscade, après des mois d’attente liée au renouvellement des exécutifs locaux et à la pandémie :


Sur le territoire de la communauté de communes des Vals d’Aix et d’Isable (CCVAI), plusieurs communes se sont déjà trouvées confrontées au harcèlement des porteurs de projets éoliens : ainsi, en 2018, Amions, Pommiers et Saint-Georges de Baroille ont été démarchées par la société Vents d’Oc Energies Renouvelables (aujourd’hui rachetée par TOTAL) et ont apporté des réponses non concertées (refus réitéré à Saint-Georges, absence de positionnement clair à Pommiers et Amions…).

Aujourd’hui la contribution de la CCVAI à l’effort collectif en faveur des énergies renouvelables est bien engagée, grâce au projet de Centrale photovoltaïque citoyenne « Les Toits du Val » , qui avance lentement mais surement depuis 2018, porté par une équipe de bénévoles motivés et compétents avec le soutien de la communauté de communes.

C’est pourquoi des éoliennes industrielles sur notre territoire sont inutiles : elles ne sont pas rentables (23% seulement de temps de production) et leur viabilité est conditionnée à des subventions de l’Etat (1,4 Milliards d’Euros en 2019 !) et donc des citoyens (à travers les taxes sur les produits pétroliers et la consommation électrique des ménages : TICPE, CSPE), elles fragilisent la stabilité du réseau électrique en raison de l’intermittence de leur production et elles ne contribuent pas à diminuer la production de CO² (car des centrales conventionnelles à énergies fossiles ou nucléaire sont nécessaires pour les relayer lors de l’absence de vent).
Localement, elles nuiraient à l’activité économique largement basée sur le tourisme (hébergements et restauration, sites et monuments, activités Nature).

A quand donc l’élaboration d’une charte pour éviter la prolifération anarchique d’éoliennes industrielles dans les Vals d’Aix et d’Isable ?

Il serait souhaitable que les équipes municipales et communautaires récemment élues s’attellent sans délai à cette tâche collectivement salutaire.

( – Cliquez-ici pour télécharger l’article du Progrès – Edition Loire 42A du Samedi 13 Juin 2020 au format PDF
Cliquez-ici pour télécharger la Charte de l’éolien de Loire-Forez Agglomération au format PDF )

Menaces sur le monde d’après

Passées les premières semaines du confinement où les discours du « plus jamais ça » prévalaient sur la situation mondiale d’avant la crise du coronavirus (trop de destructions de l’environnement, trop de pollution, trop de consommation des ressources naturelles, trop de mondialisation…), il devient de plus en plus clair, au fil des jours et des interventions du monde économique qui pousse pour accélérer la reprise des activités, que le monde « d’après » qui se prépare sera le monde « d’avant » en pire dans de nombreux domaines…

Pour preuves les 2 informations ci-dessous :

  • Une enquête du média en ligne Reporterre alertant sur un décret gouvernemental, publié en catimini en pleine pandémie le 8 Avril 2020, qui permet aux préfets de déroger aux normes environnementales, notamment en matière d’énergie (dérogation à la nomenclature ICPE, limitation des enquêtes publiques, des études d’impacts, des consultations préalables…) :

Extraits :

  • Un communiqué du Ministère de l’Environnement, publié le 1er Avril 2020 (!!!), annonçant des mesures d’accompagnement dans le contexte de la crise actuelle, pour près de 300 projets de production d’énergie électriques renouvelables, éoliens et photovoltaïques :

Extraits :



Or, dans le même temps, le prix de marché du MWh (indicateur avancé de l’activité économique) s’est effondré, passant de 40 €/MWh (Octobre 2019) à 20 €/MWh aujourd’hui et il va rester pour longtemps à ces niveaux en raison de la crise économique consécutive à la pandémie.
De sorte que la subvention dont vont bénéficier ces nouveaux projets éoliens va passer de 22,9 €/MWh (62,9 – 40 €) à 42,9 €/MWh (62,9 – 20 €) :
soit une augmentation des subventions de +80% en quelques mois
(alors que le montant cumulé des subventions à l’éolien terrestre s’est déjà monté en 2019 à 1,4 Milliard d’Euros) !
Et le gouvernement se félicite de tarifs « très compétitifs » !!!

Les 2 mois de confinement de la population mondiale vont se traduire par une contraction de 7 à 8 % du PIB mondial annuel :
comment peut-on imaginer qu’un tel niveau de subventions pour un produit inutile, parce que non pilotable, puisse perdurer pendant 15 ans (durée des tarifs garantis par l’Etat aux producteurs éoliens) alors que l’économie française va s’enfoncer durablement dans la récession ?
C’est scandaleux !

Ces 2 informations mettent en lumière que les lobbies de l’énergie profitent de la crise pour renforcer leur activisme auprès du gouvernement et comptent bien tirer un profit maximum du redémarrage à marche forcée des activités sous couvert d’urgence économique.

Le groupe énergétique TOTAL par exemple, dont la filiale dans la production d’énergies renouvelables QUANTUM a racheté la société Vents d’Oc, promoteur des projets éoliens de Pommiers et Amions, annonçait dans la presse le 23 Mars 2020, à la fois 9 Milliards de Dollars de pertes consécutives aux crises du pétrole et du coronavirus et sa volonté de réduire de 45% les émissions de CO² du groupe.

Ceci signifie que l’éolien va sans aucun doute être une composante essentielle du plan Neutralité Carbone que TOTAL va dévoiler prochainement : d’une part parce qu’il apporte des crédit-carbones nécessaires au verdissement (« green washing ») du bilan énergétique du groupe (les crédit-carbones, acquis par la production d’énergies renouvelables permettent de diminuer les écotaxes à payer sur le marché mondial des émissions de CO² en contrepartie des productions polluantes) et d’autre part parce que les subventions massives accordées par l’Etat pour la production d’électricité éolienne (voir plus haut dans l’article) vont contribuer à renflouer les pertes financières du groupe.

Ainsi la sortie de la crise sanitaire va nécessiter une vigilance et une mobilisation accrues de la part des associations qui s’opposent aux projets éoliens, car dans ce domaine, le monde « d’après » s’annonce aussi impitoyable que celui « d‘avant » pour nos territoires ruraux fragilisés par la crise.


Pour la préservation et la protection du cadre de vie et de l’environnement des Vals d’Aix et d’Isable : soutenez l’APPRAI !



L’éolien industriel accapare l’argent de la Santé : Halte au scandale !

En cette période de crise sanitaire, il est essentiel de rester vigilant sur l’usage de l’argent public et d’agir pour la suppression des subventions abusives à l’éolien industriel, qu’il est urgent de réorienter ailleurs, pour le maintien et la reconstruction de l’économie.


L’APPRAI s’associe à l’initiative de la Fédération Environnement Durable qui met en ligne la pétition suivante, adressée au Président de la République, avec copie au Premier ministre et à la Ministre de la Transition écologique et solidaire :

« Monsieur le Président,

Lors de l’une de vos récentes interventions télévisées, vous avez déclaré que 
notre pays était en guerre contre le coronavirus.
Dans le même temps, votre premier ministre, Monsieur Edouard Philippe et votre ministre de l’économie nous ont expliqué que cette crise sanitaire allait coûter des centaines de milliards d’euros à la nation pour à la fois, doter le secteur de la Santé des moyens qui lui font défaut depuis des années, aider les entreprises pour permettre le redémarrage de notre économie et réindustrialiser notre pays en s’affranchissant d’une mondialisation excessive mettant en péril notre souveraineté.
Alors qu’un effort sans précédent est demandé à la nation, nous ne comprenons pas que rien ne soit fait au sein du gouvernement pour
faire cesser le scandale financier des subventions de tous ordres accordées aux promoteurs éoliens , scandale qui s’aggrave de jour en jour.
Par ailleurs, le très net ralentissement de l’activité économique, qui engendre la baisse de la demande en électricité, rend actuellement
complètement inutiles les quelques pour-cents de la production électrique (déjà largement excédentaire) d’origine éolienne , celle-ci pouvant même faire courir un risque à la stabilité de nos réseaux.
La Fédération environnement durable vous demande de prendre dans l’urgence les mesures suivantes :

Mesure n°1
En votre qualité de Président de la République, donner instruction à la ministre de la Transition écologique et solidaire de
transférer au ministère de la Santé les crédits et subventions versés quotidiennement à la filière industrielle éolienne.
Comme vous le savez parfaitement, la Cour des comptes en 2013 et 2018 puis la commission d’enquête parlementaire en 2019, ont conclu que cette filière avait coûté à la France, en 2019 , 7 milliards d’euros de taxes, alors qu’après 15 ans elle n’avait fourni que 5% de l’électricité française et avait renchéri les tarifs de l’électricité de 35%.
Ce  montant de 7 milliards d’euros transféré au ministère de la Santé permettrait d’augmenter de 9% le budget des hôpitaux actuellement de 80 milliards d’euros et de renforcer leurs effectifs pour faire face à la crise sanitaire.

Mesure n° 2
Stopper immédiatement toutes les subventions à la filière éolienne, tous les avantages financiers accordés, notamment les tarifs d’obligation d’achat et mécanismes compensatoires de prix.
Aligner les tarifs de rachat de l’électricité éolienne sur ceux du marché.

Mesure n°3
Ordonner aux gestionnaires des réseaux le
délestage obligatoire de l’éolien dès que la production électrique globale devient excédentaire.
Cela aura pour effet d’éviter l’export de Mwh à des prix négatifs et permettra d’échapper à la mise en danger des centrales à flux continu, seuls équipements capables d’assurer la sécurité en énergie du pays en cette période de crise et plus tard une programmation pilotée de notre relocalisation industrielle.

L’ensemble de ces mesures pourrait être pris très rapidement par un ensemble de décrets comme vient de le faire votre gouvernement dans les domaines de la santé, de l’économie et de l’ordre public. »

*******

Pour soutenir cette pétition et mettre fin au scandale des subventions abusives à l’éolien industriel, cliquez ici.

Merci de signer nombreux !

Journée des Forêts 2020

Annulation dans son intégralité de la Journée Internationale des Forêts 2020 afin de limiter la propagation du virus COVID-19.

Dans le cadre de la Journée Internationale des Forêts patronnée par l’ONU, l’APPRAI organise le Dimanche 22 Mars 2020 un parcours pédestre pédagogique pour découvrir le site écologique et historique de la Forêt de Bas.


La Forêt de Bas constitue une des rares grandes zones boisées existant encore dans la plaine du Forez ; elle est méconnue des habitants car située à l’égard des villages et fragilisée par le couloir de l’autoroute A89 qui la coupe désormais en deux.

A travers ce parcours balisé facile de 3 kilomètres, accessible au grand public au départ du lieu-dit Dagues (situé à 2,5 kilomètres du village historique de Pommiers-en-Forez – coordonnées GPS : 45.848186 , 4.063816), vous emprunterez un tronçon du chemin historique de Saint-Jacques de Compostelle et découvrirez par des panneaux d’interprétation les points d’intérêts écologiques de la forêt et de ses environs.

La forêt de Bas est le refuge de chauves-souris (Sérotine commune, Grand murin) et de nombreuses espèces d’oiseaux (dont le Milan royal protégé et menacé) ; elle est située à proximité d’une ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) qui abrite des batraciens caractéristiques de la plaine du Forez (grenouille agile et grenouille verte, triton crêté, salamandre tachetée), c’est donc un lieu particulièrement approprié pour venir célébrer le thème de l’édition 2020 : Les forêts et la biodiversité.

Alors, rendez-vous le Dimanche 22 Mars 2020
de 9H00 à 17H00 au lieu-dit Dagues – 42260 Pommiers (accès libre et gratuit), pour apprendre à connaître et à protéger la forêt de Bas !


(Télécharger le parcours, l’affiche et le communiqué de presse de l’événement)

L’APPRAI contribue à l’information des élus locaux

La saison des vœux 2020 a donné l’occasion à l’APPRAI d’envoyer aux maires et aux conseillers municipaux des communes de Pommiers et de Vézelin-sur-Loire (dont fait partie Amions), ainsi qu’au président et aux conseillers communautaires de la Communuté de communes des Vals d’Aix et d’Isable, un exemplaire du livre à succès de Fabien Bouglé « Eoliennes : la face noire de la transition écologique » .

Cet ouvrage, récent et très bien documenté, présente de manière intelligible les différents aspects qui font de l’éolien industriel un fléau pour le monde rural français.

Ce que l’actualité confirme :

– des grands groupes industriels pollueurs comme TOTAL renforcent leurs activités dans les énergies renouvelables (en rachetant des petits sociétés peu rentables telles Vents d’Oc, le promoteur des projets industriels éoliens de Pommiers et Amions) dans le seul but de « verdir » leur bilan (« green washing ») et d’acquérir des crédit-carbones qui leur permettront de diminuer les taxes à payer sur le marché mondial des émissions de CO² pour leurs activités les plus polluantes :
car des projets industriels éoliens en France, même non rentables, génèrent des subventions de l’Etat et des droits à polluer « gratuitement » ailleurs !
(voir l’article Vents d’Oc racheté par TOTAL)

– une étude sur les effets sanitaires sur les riverains des infrasons émis par les éoliennes industrielles, menée en Finlande et qui vient d’être publiée, démontre que les infrasons éoliens ont des effets nocifs sur la santé à des distances aussi éloignées que 15 à 20 kilomètres des éoliennes, c’est-à-dire une zone supérieure en taille au territoire de la Communauté de communes des Vals d’Aix et d’Isable :
ce qui signifie que la santé de tous ses habitants serait impactée par les projets industriels éoliens de Pommiers et Amions…

L’APPRAI espère donc que la lecture de l’ouvrage de Fabien Bouglé éclairera nos élus locaux et qu’ils auront à cœur de prendre en compte les informations qu’il révèle dans leurs projets d’avenir pour leurs communes et pour la Communauté de commune.


Vents d’Oc racheté par TOTAL

Le 26 Août 2019, un communiqué de presse de TOTAL annonçait l’acquisition de la société Vents d’Oc Energies Renouvelables par sa filiale Quadran, spécialisée dans la production d’énergies renouvelables en France : https://www.total.com/fr/medias/actualite/communiques/total-acquiert-la-societe-vents-doc-et-se-renforce-dans-les-energies-renouvelables-en-france

Vents d’Oc était auparavant détenue par le groupe industriel allemand Windwärts, et le fait que ce dernier se défasse de cette filiale peu profitable (aucun projet éolien exploité par Vents d’Oc à ce jour) est bien la preuve que l’éolien se porte mal en Allemagne et qu’il n’est pas un secteur rentable dès lors que le contexte légal devient moins favorable ou que les subventions étatiques diminuent.
Voir à titre d’exemple les articles ci-dessous :
https://www.lopinion.fr/edition/international/allemagne-l-eolien-en-crise-supprime-emplois-202734
https://www.cleanenergywire.org/news/german-wind-turbine-maker-enercon-cut-3000-jobs
http://www.economiematin.fr/news-eoliennes-marche-mondial-effondre

L’éolien terrestre est massivement subventionné en France (1,4 Milliards d’euros en 2019, financés par les taxes prélevées sur les factures d’électricité (CSPE : Contribution au Service Public de l’Electricité) et les carburants (TICPE : Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Energétiques) et l’on pourrait se réjouir que l’argent des contribuables français retombe dans les poches d’un groupe industriel français, contribuant ainsi quelque part au développement économique du pays…
Cependant, si TOTAL s’intéresse à la production d’énergie renouvelable en France et rachète des entreprises comme Vents d’Oc, engagée sur des projets non rentables comme ceux de Pommiers et Amions situés dans une zone où l’absence de vent est avérée, c’est que la rentabilité des énergies renouvelables en France n’est pas l’enjeu principal de l’industriel et la transition énergétique encore moins…

Car TOTAL est un gros pollueur (voir l’article suivant : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/10/26/total-est-il-vraiment-l-un-des-plus-gros-pollueurs-de-la-planete_5375225_4355770.html) : ses activités « cœur de métiers » (extractions pétrolière et gazière, raffinage, pétrochimie, chimie industrielle, transport et négoce de pétrole, réseau mondial de stations-service, carburants, lubrifiants, bitumes, gaz, fluides spéciaux, additifs pour carburants, etc…) sont massivement basées sur les énergies fossiles et massivement polluantes.
Les activités dans le domaine des énergies renouvelables (éolien, solaire, biocarburants comme la raffinerie d’huile de palme de la Mède dans les Bouches-du-Rhône…) servent donc uniquement à verdir le bilan énergétique du groupe et à acquérir des crédit-carbones, destinés à compenser ses activités les plus polluantes et à diminuer les écotaxes à payer sur le marché mondial des émissions de CO².

Vents d’Oc, c’est la couverture « verte »de Total, sa stratégie « green washing » : car des éoliennes implantées chez nous , même dans des conditions non rentables, rapportent des subventions versées par l’Etat français et constituent des droits à polluer « gratuitement » ailleurs…
Bienvenu dans le monde cynique des géants pétroliers !!!

Non, vraiment, le rachat de Vents d’Oc par TOTAL n’est pas un bonne nouvelle et tout porte à croire qu’il va falloir continuer à se battre pour que les projets éoliens de Pommiers et Amions ne voient pas le jour, en prenant exemple sur l’opiniâtreté de l’association Protégeons Taillard , basée dans le Pilat, qui s’oppose depuis 2012 à un projet de 10 éoliennes industrielles porté par TOTAL-Quadran.

Tous ensembles contre TOTAL et ses éoliennes industrielles dans la Loire !


(Cliquez ici pour télécharger le communiqué de presse au format PDF)

Publication du rapport parlementaire sur les énergies renouvelables

Le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur « l’impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l’acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique », initié en Mars 2019, a été présenté le 26 Novembre 2019 par les députés Marjolaine Meynier-Millefert (rapporteure, députée de l’Isère et élue au conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes) et Julien Aubert (président de la commission).

Voir ci-dessous la vidéo de l’intervention du député Julien Aubert à l’Assemblée nationale dans le cadre des questions au gouvernement :

Intervention du député Julien Aubert à l’Assemblée nationale le 26 Novembre 2019

L’intégralité du rapport est accessible en ligne ici, le tome 1 correspondant au rapport proprement-dit (346 pages) tandis que les tomes 2 et 3 regroupent les comptes-rendus des 73 auditions publiques (représentant plus de 100 heures d’audition).

(Cliquer ici pour télécharger le tome 1 du rapport au format PDF)

L’avant-propos du rapport (pages 9 à 29 du document PDF), rédigé par le président de la commission d’enquête, est particulièrement intéressant et fait ressortir les points suivants :

  1. La transition du nucléaire vers les énergies électriques intermittentes (éolien, photovoltaïque) n’a aucun impact sur les émissions de CO² : elle ne permet pas de lutter contre le dérèglement climatique.
  2. La politique énergétique actuelle n’est pas écologique, même sur la question du CO² : il ne peut y avoir de politique énergétique sans prise en compte des préoccupations liées à l’environnement et à la biodiversité.
  3. Elle fragilise la qualité de l’énergie électrique fournie aux français.
  4. Elle coûte cher aux finances du pays, mais aussi aux entreprises et aux ménages.
  5. Elle n’est plus acceptée par la population des zones rurales.

Par conséquent :

  • Les objectifs techniques de la transition écologique doivent changer, en se concentrant sur la réduction des énergies fossiles : les soutiens publics doivent être réorientés sur les actions d’efficacité énergétique à fort impact de réduction des émissions de CO2 : chauffage et transport.
  • Les conditions de territorialisation de la politique énergétique doivent être révisées en accordant une large place à la demande d’acceptabilité sociale et environnementale.
  • La compréhension fiscale et la transparence peuvent être améliorées par la création d’une taxe unique liée à l’impact CO2 des différentes énergies.


Des recommandations collectives, émises par le président de la commission et 8 députés membres de celle-ci (pages 298 à 300 du document PDF) méritent également d’être soulignées parce qu’elles traitent de certains problèmes pour lesquels les recommandations générales du rapporteur sont considérées comme insuffisantes ou imprécises :



En synthèse, voici ci-dessous l’analyse du rapport faites par la fédération nationale anti-éoliennes Vent de Colère :

Dès lors qu’il est acquis par le travail de la commission Aubert que :

  • Les électricités intermittentes ne concourent pas à la réduction des émissions de CO²,
  • Il faut sortir d’une logique « tout électrique »,
  • Il faut faire droit à la demande légitime d’acceptabilité sociale et dans les territoires,

les propositions à retenir pour aller dans le sens du bien commun sont les suivantes :

1. Traduire d’emblée les orientations de la Commission par un moratoire sur l’éolien :
– Moratoire sur l’éolien terrestre et sur le maritime posé au sol.
– Eolien flottant sous réserve d’un éloignement significatif et de l’accord des pêcheurs et des structures de protection de la faune marine et de l’avifaune.

2. Réviser la politique de soutiens budgétaires publics directs et indirects :
– Cesser toute politique de soutien budgétaire aux électricités renouvelables dites matures (éolien, photovoltaïque), et réserver le dispositif de l’ARENH aux opérateurs disposant de leurs propres capacités de production.
– Donner la priorité à la rénovation énergétique des bâtiments et aux solutions de mobilité réduisant l’empreinte carbone.
– Soutenir les EnR renouvelables thermiques.

3. Rénover les règles de l’éolien terrestre :
– Distance envers les habitations et les élevages : 10 fois la hauteur pales comprises.
– Renforcer les garanties des riverains : procédures de programmation régionale et locale, enquête publique, etc…
– Repowering : ne l’accepter que sous réserves techniques (pas de rehausse des hauteurs ni des émissions sonores sur toute la bande des fréquences) et procédurales (nouvelle étude d’impact et nouvelle enquête publique).
– Démantèlement : porter le dépôt de garantie à 75 k€/ MW installé et retrait complet des fondations en béton.

4. Remplacer l’ADEME par une structure indépendante des opérateurs privés de l’énergie.

(Source : Vent de Colère, Bulletin d’information n° 604 – 29/11/2019)

Après le travail colossal réalisé par la commission Aubert, il s’agit maintenant pour les opposants à l’éolien industriel terrestre de se mobiliser pour que ce rapport parlementaire ne soit pas enterré et que les meilleures propositions (voir la synthèse ci-dessus) soient prises en compte.
2020 est une année d’élections locales et l’éolien industriel terrestre est un fléau territorial : il faut donc exiger des candidats qu’ils se positionnent sur le sujet et agir en conséquence avec son bulletin de vote !