Dix raisons qui conduisent à refuser l’éolien industriel

L’éolien en France. Pourquoi faire ?
(Arguments élaborés par la Fédération Environnement Durable)

Diminuer les rejets de gaz à effet de serre ?

NON : 95% de notre électricité est produite par un parc qui n’émet pas de gaz à effet de serre (record des pays industrialisés). Il est difficile de faire mieux. Au contraire, l’intermittence des éoliennes (en moyenne une éolienne en France ne produit de l’électricité que 25% du temps !) augmente ces émissions à cause du soutien obligatoire de centrales thermiques à gaz et à charbon comme en Allemagne.

Accroître la sécurité d’approvisionnement ?  

NON : Leur disponibilité fantaisiste ne permet pas de compter sur les éoliennes  (jours sans vent signifie  « pas d’électricité », car cette dernière n’est pas stockable à l’échelle d’un pays).
Les scénarios de RTE (diminuer à 50% la part d’électricité nucléaire en 2050)  ou  de l’ADEME (100% d’électricité renouvelable) mettent en danger la sécurité de l’approvisionnement électrique en France.
Les énergies renouvelables déséquilibrent le réseau par les brusques variations de production, avec des risques grandissants à mesure que leur part dans le mix énergétique augmente.

Réduire le coût de l’électricité ?

NON : Le courant acheté prioritairement et obligatoirement par EDF est payé aux producteurs deux à sept fois plus cher que le tarif usuel « mix » EDF.
Ce coût est compensé par une ponction : la CSPE sur notre facture EDF.
Elle dépassera 8 milliards d’euros en 2018, et elle atteindra 20 milliards d’euros par an dans dix ans.
Le prix de l’électricité « explose », au détriment du pouvoir d’achat des Français.
Les 8 millions de ménages les plus démunis et en situation énergétique précaire seront les victimes. Seuls quelques affairistes profitent de ce système immoral tant que le prix est garanti.

Produire une électricité de proximité ?

NON : L’éolien industriel est raccordé au réseau national, il n’alimente pas un réseau local autonome. Des milliers de pylônes et de transformateurs électriques supplémentaires ainsi que 4000 km de lignes à haute tension sont nécessaires pour connecter ces dizaines de milliers de points de production d’électricité intermittente.

Améliorer notre balance des paiements ?

NON : Et c’est même catastrophique. Presque tout le matériel est importé, principalement, d’Allemagne, du Danemark, et maintenant de Chine.
La France subventionne des emplois dans ces pays et en détruit en France en affaiblissant la compétitivité des industries consommatrices d’électricité.

Améliorer l’environnement ?

NON : Bientôt 25.000 socles de béton armé sur lesquels les éoliennes sont construites, pesant chacun 1.500 tonnes, soit un total de 35 millions de tonnes de béton armé qui ne sera jamais retiré du sol.

Les parcs naturels, les forêts, les zones protégées et les lieux de mémoire sont violés. La faune est menacée par les extrémités des pales tournant à plus 300 km/h. L’atteinte à la biodiversité est catastrophique. Compte tenu du coût exorbitant du démantèlement des éoliennes, le territoire conservera de multiples friches industrielles.

Créer de l’emploi ?

NON : La main d’œuvre, généralement importée car moins chère, se déplace au gré des chantiers de montage. Même les centres de contrôle des éoliennes implantées en France sont pour la plupart situés en Allemagne, voire au Canada.

Au contraire, le renchérissement du coût de l’électricité par les énergies renouvelables détruit de l’emploi dans l’industrie en France comme dans l’économie touristique. 

 Les 2 sociétés françaises qui fabriquaient du matériel ou des éoliennes sont en faillite (France Eole et Vergnet, sans compter le fiasco d’Areva dans l’éolien offshore).

Protéger les paysages, le patrimoine historique et celui des particuliers ?

NON : Le patrimoine historique et les paysages sont massacrés partout en France.

Concernant les particuliers  des moins-values de 10 à 30% sont estimées pour les maisons des riverains dans un rayon de plusieurs kilomètres.
(La FED a été  auditionnée le 5 février 2018 sur ce sujet par la Chambre de Notaires)

Pommiers – l’église romane (XIIIème siècle)

Garantir la santé ?

NON : Voir les conclusions de l’Académie de médecine sur les gênes occasionnées par les éoliennes dans son rapport sur les nuisances sanitaires des éoliennes terrestres présenté le 9 Mai 2017.

(Cliquez ici pour télécharger le rapport complet)

L’Académie recommande – entre autres –
de ne pas installer d’éolienne à moins de 1500 m des habitations, et de diminuer sensiblement le bruit. Malheureusement le projet éolien sur Amions et Pommiers prévoit seulement un éloignement de 500 m !

Développer  le tourisme et l’installation des familles dans les communes rurales ?

NON : Les touristes désertent les zones « décorées » d’éoliennes. Seule la menace par l’UNESCO de retirer son « classement au patrimoine mondial » pour le Mont-Saint Michel a fait reculer la soumission de l’autorité environnementale et préfectorale au lobby éolien.

Les plans d’aménagement communaux et autres zones de lotissements perdent leurs attractivités et sont annulés par la présence de parcs industriels éoliens. Qui souhaitera acheter un terrain et faire construire sa maison dans une commune cernée d’éoliennes de 180 m de haut, comme il est prévu d’en installer sur Amions et Pommiers ?

Mais alors pourquoi ?

  • Parce que le business des énergies intermittentes éoliennes est particulièrement rémunérateur, grâce aux subventions publiques financées par les consommateurs d’électricité.
    Il y a trop d’argent dans l’éolien sans aucun contrôle des circuits financiers, cette situation encourage les  fraudes  et  la spéculation.  Dans ce système opaque les élus locaux ne sont pas à l’abri des tentations. Les sociétés de prospection promettent des rendements aux chiffres irréalistes et convainquent les petits propriétaires de signer, en échange de la location de leur terrain, des promesses de bail bien en amont des projets, afin qu’ils ne soient pas en mesure de s’informer correctement des conséquences à long terme d’un tel contrat.
  • Parce que certaines ONG comme WWF ou  Greenpeace, promoteurs éoliens déguisés sont représentés dans les services de l’Etat, notamment à travers l’ADEME, au service du lobby des renouvelables. Ils contrôlent les médias et par la « pensée unique », tentent de criminaliser les opposants en faisant croire depuis plus de 15 ans que seuls le vent et le soleil produiraient une électricité « propre ».

En résumé :

En réponse à sa prise de conscience écologique, l’opinion publique découvre que les gouvernements successifs ont jeté leur dévolu sur l’éolien sans avoir pris le temps d’en peser préalablement ni les contraintes d’exploitation, ni les vrais impacts sur l’environnement.

Il serait extrêmement regrettable que la France continue dans cette voie éolienne, non seulement pour des raisons anti-économiques et d’impact négatif sur l’écologie, mais aussi à cause de ses effets néfastes sur les riverains.

Laisser implanter des éoliennes qui dépassent maintenant 200 mètres de haut à 500 mètres des habitations n’est pas acceptable. La distance de protection doit être immédiatement augmentée, comme l’ont fait certains pays, en la portant à 10 fois la hauteur en extrémité de pale.
(
Allemagne Bavière notamment)
Le Sénat avait voté une loi pour imposer 1.000 mètres, mais les lobbys éoliens ont fait pression sur les parlementaires mal informés qui ont rejeté cette loi.

L’ensemble de ces constatations est à l’origine d’un grand désordre, tant dans l’application locale de la politique énergétique de l’État que dans le financement.
La création de groupes autonomes de défense, telle les ZAD anti-éoliennes de l’Aveyron (Amassada) et celle de Bourriège dans l’Aude, ne sont que la conséquence de cette politique gouvernementale à la solde du lobby des promoteurs éoliens.

Si ce programme est poursuivi on peut imaginer toutes les conséquences néfastes prévisibles sur le plan national et local.

On peut, en tant que citoyen :

  • Combattre les mécanismes qui ont asservi la transition énergétique à l’industrie éolienne.
  • Refuser que des pays soient sous l’emprise d’une idéologie qui a réussi à culpabiliser les citoyens, contrôler certains services publics nationaux et détourner l’écologie véritable de ces buts fondamentaux.
  • Dénoncer un mensonge écologique et informer des vrais impacts de l’industrie éolienne.
  • Faire pression sur les élus locaux (maires, conseillés…) et sur les représentants de l’Etat, notamment les préfets qui ont le pouvoir de refuser les projets d’implantation de parc éoliens.
  • Tenter de sauver la nature et la biodiversité dans des zones non industrialisées ou banalisées.
  • Lutter sans merci pour protéger le patrimoine, et la richesse de la France pour lui garder ses spécificités et ses atouts historiques dans un monde de plus en plus « marchandisé ».

Les citoyens français n’accepteront jamais la destruction de leur environnement et de leur patrimoine par des éoliennes inutiles et ruineuses.

L’espace, la nature, le silence, la lumière, l’air, la pureté de l’eau, la biodiversité sont des trésors précieux qui ont de plus en plus de valeur dans un monde de plus en plus industrialisé.

Pommiers – Vue de la plaine du Forez

Cliquer ici pour télécharger le texte complet de la Fédération Environnement Durable