L’été est une période propice à la réflexion pour les responsables politiques, celle aussi où les élus nationaux rentrent dans leur circonscription pour prendre le pouls du « terrain » et par la même occasion se rendent compte du charme unique et de la beauté fragile du patrimoine rural français, si prisé des touristes étrangers et que des projets industriels éoliens comme ceux de Vents d’Oc à Pommiers et Amions sont susceptibles d’anéantir à jamais.
Plusieurs prises de position et initiatives relayées par les médias ces dernières semaines montrent une prise de conscience de la part des hommes et femmes politiques que l’implantation aux forceps d’éoliennes terrestres et côtières géantes a atteint aujourd’hui un niveau d’inacceptabilité sociale sans précédant (70% de recours sur toute la France contre des projets éoliens) et se heurte à la saturation des habitants.
Vous trouverez ci-dessous une série d’articles récents qui attestent du relais de cette révolte citoyenne par la classe politique.
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Quand même les écologistes historiques réalisent que l’éolien à outrance est un non-sens…
Une longue tribune d’Antoine Waechter (membre du Mouvement Ecologiste Indépendant, candidat des Verts à l’élection présidentielle de 1988, conseiller municipal dans le Haut-Rhin), le 24 Juillet 2018 sur sa page Facebook
(Cliquer ici pour télécharger le texte d'Antoine Waechter)
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« Stop aux nouvelle éoliennes ! »
Une tribune collective de 10 députés de toutes sensibilités politiques publiée le 20 Juin 2018 dans Le Figaro :
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Assemblée nationale : une proposition de résolution tendant à la création d’une commission d’enquête sur le coût économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables est présentée lors de la séance du 13 Juillet 2018
Après le rapport de la Cour des comptes de Mars 2018 mettant en évidence que la politique française de soutien aux énergies renouvelables s’est écartée ces dernières années de la rationalité économique et du bon usage des deniers publiques, c’est au tour de 30 députés de tous bords politiques de demander la création d’une commission d’enquête parlementaire chargée d’évaluer l’efficacité et le coût global du soutien tous azimuts sans précédent de l’état français aux énergies renouvelables, alors que l’énergie produite en France est déjà l’une des moins chères et des plus décarbonnées d’Europe :
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Conseil départemental de l’Allier : une motion est votée lors de la séance de Juin 2018 contre le développement anarchique et la prolifération des projets d’éoliennes industrielles
Les départements de l’Allier et de la Loire sont limitrophes et partagent des caractéristiques environnementales et patrimoniales communes, notamment un espace rural préservé et une richesse historique, sources de développement touristique, de bien-être et de fierté pour les habitants.
Alors que de nombreux parcs industriels éoliens sont déjà opérationnels en Allier, dont celui de Saint-Nicolas-des-Biefs (7 éoliennes géantes de 132 mètres de haut en service depuis 2015) situé à moins de 50 kilomètres des zones des projets de Vents d’Oc à Pommiers et Amions, l’Assemblée départementale, dans sa séance de Juin 2018, a voté à l’unanimité un texte visant à enrayer le développement anarchique de l’éolien industriel sur son territoire afin d’en préserver les paysages et à favoriser des solutions de transition énergétique adaptées aux ressources locales (photovoltaïque sur les sites des collèges et de tout autre bâtiment compatible, hydroélectricité, bois-énergie, biogaz par méthanisation, biomasse)
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Vents contraires : dans son édition du 7 Août 2018, Le Figaro rend compte, dans son éditorial et un dossier complet, de l’ampleur prise par la fronde anti-éoliennes, toutes sensibilités politiques confondues
(Cliquer ici et là pour télécharger le dossier complet paru dans Le Figaro du mardi 7 août 2018)
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Interview de Xavier Bertrand (Président du conseil régional des Hauts-de-France) sur BFMTV le 17 Août 2018 : « Les éoliennes, ça coûte les yeux de la tête, ça ne crée pas d’emploi, c’est en train de détruire nos paysages et le gouvernement laisse faire. »
Durée 1’22 – Vidéo en ligne sur le site de BFMTV
Le président de la Région Hauts-de-France a conclu son intervention sur BFMTV en apostrophant avec virulence le gouvernement :
"Je dis au gouvernement : les éoliennes, y en a marre. Les gens n'en veulent pas, n'en veulent plus. Laissez-nous développer le solaire, laissez-nous développer la méthanisation. Mais foutez nous la paix avec les éoliennes !"
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Alors que depuis le début de l’été la FED (Fédération Environnement Durable) sonde les élus de toutes tendances politiques et de tous niveaux de responsabilités pour connaitre leur positionnement par rapport au programme actuel de déploiement de l’éolien terrestre et côtier et que plus de 500 d’entre eux se sont déclarés ouvertement contre (dont 3 députés et sénateurs de la Loire), alors que l’industrie éolienne allemande fait face à une sérieuse crise et envisage de licencier massivement (pour mémoire Vents d’Oc prospecte pour le compte du groupe industriel allemand Windwärts Energie GmbH), alors que la commune de Pommiers tente de revitaliser son activité économique (rénovation de la voirie du centre-village, réouverture programmée du restaurant) et que celle de Saint-Georges de Baroille s’est prononcée définitivement contre le projet éolien de Vents d’Oc sur son territoire (partie mitoyenne à la zone pressentie sur Pommiers) lors du conseil municipal du 11 Juin 2018, rendant encore plus fragile la viabilité du projet de Vents d’oc sur Pommiers, l’APPRAI incite les habitants de Pommiers, d’Amions et de Vézelin-sur-Loire (nouvelle commune résultant de la fusion des communes de Saint-Paul de Vézelin, Dancé et Amions) à faire savoir à leurs élus locaux et à ceux de la Communauté de communes des Vals d’Aix et d’Isable, leur opposition aux projets industriels éoliens de Vents d’Oc sur Pommiers et Amions, technologie aujourd’hui dépassée, inappropriée à ce territoire peu venté et génératrice de nuisances et de dégradation du cadre de vie pour la majorité, et à affirmer leur attachement à la recherche d’autres solutions énergétiques renouvelables, respectueuses de l’environnement rural et adaptées aux ressources locales.
3 réflexions au sujet de « L’heure de la prise de conscience politique »
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