D’après l’article de Ouest-France daté du 25 juin 2019, les causes de l’incendie sont encore indéterminées, mais il est probable qu’il soit lié de près ou de loin aux fortes chaleurs de l’épisode caniculaire de ces derniers jours.
En janvier 2019, Ouest-France relatait déjà un autre incendie d’éolienne en Loire-Atlantique, au Sud de Nantes : en plein hiver, c’était la couverture en fibre de verre entourant la structure de la nacelle (dans laquelle se trouve la génératrice qui produit l’électricité à partir de la rotation des pales) qui s’était enflammée, incident pouvant être lié à un problème d’ordre mécanique, électrique ou à une surchauffe.
Et Ouest-France encore, en 2003, titrait « Les éoliennes prennent feu ! » suite à un incendie de 2 éoliennes dans la Drôme :
Comme signalé dans l’article à propos de l’incendie dans la Drôme, il y a de grandes craintes, en cette période caniculaire, que des incendies de centrales éoliennes implantées sur des sites forestiers se traduisent par l’extension du sinistre aux massif environnants.
Sans oublier que les fortes chaleurs augmentent également les risques d’orages violents et que les éoliennes, de part leur grande taille, attirent particulièrement la foudre, ce qui accroît d’autant les risques d’incendie des génératrices et les départs de feu sur la végétation environnantes lors de la chute des débris.
Ainsi, comme tout le monde a plus le constater ces derniers jours, quand il fait chaud, la plupart des éoliennes sont à l’arrêt : soit parce qu’il n’y a pas assez de vent, soit parce que les risques d’incendie par la foudre ou une surchauffe sont importants.
Et ceci est prouvé par les chiffres : le 28 juin à 15 heures, alors que la barre des 40°C était localement dépassée sur une large partie sud du pays, les éoliennes industrielles raccordées au réseau n’ont fourni que 1.529 MW, c’est à dire qu’elles n’ont même pas réussi produire le cinquième (17%) de l’énergie nécessaire pour faire tourner les climatiseurs présents dans les 3,1% de logements français qui en sont équipés (961.000) et dont la puissance installée est estimée à 8.745 MW (chiffres de l’ADEME).
La production intermittente des éoliennes est particulièrement aléatoire (contrairement au solaire) et ne permet de faire face ni aux vagues de chaleur ni aux vagues de froid (car en période de grand froid les éoliennes sont arrêtées parce que les pales gèlent et se couvrent de glace…), c’est-à-dire aux moments critiques où l’électricité d’un pays devient vitale.